Blog d’Esther : Oublier les anciens réflexes pour une société saine

En 2020, il est devenu clair qu'il est plus que jamais nécessaire que les gouvernements fassent ce pour quoi ils ont été désignés par leurs citoyens : protéger notre bien-être et notre habitat.

Le scandale internationalement mal famé sur les allocations familiales est un exemple de l'échec du gouvernement néerlandais à cet égard : des dizaines de milliers de familles ont été victimes de racisme au sein du gouvernement et ont été injustement qualifiées de fraudeurs. Les personnes vulnérables ont été activement traquées et traumatisées par le gouvernement. Plutôt que d'aider ces personnes le plus tôt possible, le gouvernement a tenté de dissimuler ce scandale.

2021 a commencé ici avec la chute justifiée du gouvernement néerlandais à cause de cette grande injustice, mais notre État de droit a été structurellement affecté. En attendant, les citoyens sont confrontés aux conséquences désastreuses de la crise climatique et de la biodiversité. Afin de gagner la confiance des citoyens, il faut que les politiciens oublient leurs anciens réflexes, fassent preuve de courage et placent au cœur le bien-être des personnes et des animaux.

Anciens réflexes

Esther Ouwehand et les autres membres du Parti pour les Animaux montrent leur soutien à l'affaire climatique d'Urgenda face au gouvernement.

Il y a quelques années, l'organisation climatique Urgenda a fait un tournant dans la politique mondiale en faisant un procès, avec succès, au gouvernement néerlandais. Même la Haute Cour s’est prononcée : le gouvernement viole les droits de l'homme en faisant trop peu pour régler la crise climatique et la protection du bien-être des citoyens. La semaine dernière, un juge a également condamné l'État français pour manque d'action contre la crise climatique.

C'est un problème structurel dans l'attitude des gouvernements. Au lieu de travailler sur un revenu de base suffisant pour tous et de faire payer les grands pollueurs, le gouvernement facilite les entreprises polluantes qui détournent les bénéfices sans avoir à payer d'impôts. Les politiciens reviennent à des anciens réflexes : ils cèdent au lobby des entreprises polluantes et hostiles aux animaux et aux humains.

L'un des exemples les plus importants est la politique relative à l'industrie de l'élevage. Pour la viande et l'alimentation animale (soja), de gigantesques parties de forêt disparaissent chaque minute. Les virologues soulignent le danger de l'industrie de l'élevage pour notre santé et les pandémies telles que Covid-19. Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a également déclaré récemment : tous les efforts pour protéger notre santé échoueront si nous n'investissons pas dans le bien-être animal et la lutte contre le changement climatique. Pourtant, les politiciens continuent de subventionner l'industrie de l'élevage.

On voit aussi ces anciens réflexes se refléter dans l'approche de la pandémie de Covid-19. Alors que les citoyens, le secteur culturel et les petites entreprises font de leur mieux et respectent les mesures de Covid-19, les foyers d’infection tels que le secteur de l'aviation et les abattoirs reçoivent un laissez-passer. La semaine dernière, le couvre-feu est entré en vigueur aux Pays-Bas : presque tout le monde doit rester chez lui, mais les chasseurs ont la permission de continuer à tuer des animaux et à déranger la nature.

La pandémie de Covid-19 est un symptôme de ces anciens réflexes et du mépris politique pour les animaux et la nature. Cela nous expose à de grands dangers à l'avenir. Mais ça peut changer !

Changement positif

Esther Ouwehand sur un tracteur en action contre l'accord commercial avec le Canada (AECG) qui nuit à la nature, aux animaux et aux droits humains.

Heureusement, nous voyons également qu'un changement positif est possible, tant que les politiciens font preuve de courage. Cela peut être montré, entre autres, par les succès du Parti pour les Animaux de ces derniers temps.

De plus en plus de gens soutiennent l'appel du Parti pour les Animaux à réduire le secteur de l'aviation afin de protéger notre santé et l'environnement. Notre parti mène également avec succès l'opposition aux accords de libre-échange tels que l'AECG et l'accord de Mercosur qui sont nocifs pour les humains et les animaux.

Une plus grande attention est accordée à l'importance d'une agriculture locale et végétale respectueuse de la nature. De plus en plus de partis soutiennent notre appel à la diminution progressive de l'élevage intensif. Les citoyens optent également de plus en plus pour les aliments à base de plantes. De plus, grâce à une proposition du Parti pour les Animaux, le gouvernement néerlandais doit non seulement s'opposer aux subventions européennes pour les publicités sur la viande dans l'Union européenne, mais aussi aux subventions européennes pour les publicités dans lesquelles la consommation de poisson est encouragée. Ce genre de publicité est diamétralement opposé à toutes les ambitions vertes et à l'appel des scientifiques à combattre la surpêche.

Notre parti a également atteint qu’il y a, dès cette année, une interdiction de tous les élevages de visons aux Pays-Bas. Notre proposition d'interdire l'importation de (produits de) fourrure a également été acceptée. Notre députée européenne Anja Hazekamp a appelé la Commission européenne à réglementer cela également au niveau de l'UE.

Nos partis frères dans d'autres pays ont également remporté des succès. Par exemple, notre parti frère PAN au Portugal a assuré des options à base de plantes dans les cantines publiques et une interdiction d'utiliser des animaux sauvages dans les cirques. En Australie, notre parti frère Animal Justice Party a mis en place un plan d'urgence pour les animaux en cas de catastrophes naturelles telles que les incendies de forêt et là aussi, la résistance contre l'industrie de la fourrure grandit.

Allons de l’avant ensemble !

Esther Ouwehand pendant la marche pour le climat en 2019.

En 2021, nous continuerons d’exercer une pression au gouvernement pour qu’il mette la santé des personnes, des animaux et de notre planète au premier plan. Les Nations Unies parlent de la nécessité d'une « action urgente et sans précédent » pour combattre l'effondrement dangereux des écosystèmes et le changement climatique. Les politiciens devront de toute urgence concentrer leur attention sur la lutte contre la crise du climat et de la biodiversité.

La bonne nouvelle est que nous réduisons ainsi également le risque de maladies telles que la pandémie de Covid-19. C'est pourquoi le Parti pour les Animaux a proposé que le gouvernement organise également une conférence de presse au moins une fois par mois sur l'approche de la crise climatique, tout comme cela se passe maintenant sur l'approche de la pandémie de Covid-19.

Nous avons récemment lancé la « loi climatique 1.5 » pour remplacer la loi climatique actuelle, qui est insuffisante pour limiter le réchauffement climatique à un maximum de 1,5 degrés Celsius. Notre loi climatique 1.5 garantit que nous suivons les conseils scientifiques et faisons le nécessaire pour lutter contre le réchauffement dangereux.

En outre, nous avons déposé une proposition visant à faire de l’écocide - destruction à grande échelle de la nature - une infraction pénale. Voici, nous avons publié la traduction anglaise de cette proposition afin que les gens du monde entier puissent également l'utiliser pour exiger un changement dans leur propre pays. Nous sommes forts ensembles !

À la prochaine fois !

Esther Ouwehand
Présidente du groupe parlementaire du Parti pour les Animaux