Worldlog Semaine 26 – 2011


1 juillet 2011

Quelle semaine formidable! Ma proposition de la loi visant à’interdire l’abattage sans anesthésie a passé dans la Chambre des députés avec une majorité sensationnelle (116 pour – 30 contre). Trois votes par appel nominal ont dévoilé que la grande majorité du Parlement est d’avis que les souffrances inutiles des animaux ne peuvent plus être justifiées par les traditions ni par la religion. Lisez une sélection de réactions dans la presse étrangère: Financial Times, The New York Times, BBC News

Nous avons prouvé l’existence d’une nécessité morale pour l’interdiction de l’abattage sans anesthésie en nous référant aux vues de scientifiques indépendants et en nous référant à l’idée généralement répandue aux Pays-Bas que l’on ne fait pas souffrir les animaux inutilement . Esther Ouwehand et moi, nous nous sommes ingéniées pendant trois ans à nos fins et nous sommes fières que nous ayons pu convaincre une si grande partie du parlement néerlandais!

Nous considérons l’acceptation de la proposition de loi comme une étape historique dans la lutte pour le bien-être des animaux. Notre proposition de loi a provoqué beaucoup de réactions dans notre société. Une chose est sûre : le bien-être des animaux est devenu un sujet incontournable de la politique néerlandaise. L’étape suivante est la défense de notre proposition de loi au Sénat, probablement cet automne. Je suis impatiente d’y défendre cette proposition de loi!

La préparation de cette loi a demandé des décennies de discussions et de recherches, dans lesquelles des organisations religieuses ont été engagées dès le début. Déjà dans les années soixante-dix les discussions ont commencé, et en 1995 le gouvernement a signalé que les organisations religieuses devraient s’occuper sérieusement d’une diminution de l’abattage rituel sans anesthésie. Les résultats des réunions et des recherches, ainsi que les points de vue consécutifs de par exemple une organisation comme la Société Royale Néerlandaise pour la Médecine vétérinaire, société qui fait autorité, expliquent que l’idée sociale de l’abattage sans anesthésie a changé irréversiblement.

L’interdiction de l’abattage sans anesthésie voulue par la proposition de loi est totalement compatible avec le Traité Européen des Droits de l’Homme. La proportionnalité entre l’objectif et le moyen est garantie dans cette proposition de loi du fait que cette manière de législation est le seul moyen effectif pour atteindre la diminution de la souffrance des animaux. La confiance en l’autorégulation par la voie de conventions n’est pas évidente, justement parce que certaines des organisations religieuses impliquées ont la conviction inébranlable qu’elles ne veulent pas anesthésier. C’est pour cette raison que des mesures législatives sont les seuls moyens convenables.

Un point gagné important pour nous est le plaidoyer souvent entendu que non seulement la mort des animaux devrait retenir notre attention mais surtout aussi la vie qui précède. C’est exactement ce que nous plaidons. La vie des animaux devra être vue avec commisération, non seulement en vue des considérations économiques.
Les félicitations arrivent du monde entier. Je voudrais remercier de tout mon cœur ceux et celles qui ont envoyé des félicitations et des déclarations de soutien ! Esther Ouwehand et moi nous sommes senties très fortifiées par tous les soutiens qui précédaient le débat. De la part de la presse internationale il y a aussi beaucoup d’attention. Cette semaine encore, j’ai mené un débat avec le rabbin Jacobs sur BBC radio ; c’est dommage que la discussion revienne toujours sur la Deuxième Guerre Mondiale.

Pour terminer, je peux faire mention d’une bonne nouvelle venant de la Corée du Sud. L’association coréenne des éleveurs de chiens a voulu organiser un festival pour promouvoir la consommation de la chair de chiens. Heureusement dans le pays lui-même, les amateurs des animaux ont commencé à protester en masse ce qui a eu comme résultat l’annulation du festival. C’est formidable que tous les amateurs de chiens dans la Corée du Sud aient protesté contre ce bizarre ‘mets exquis’ ! Il faut espérer que les protestations finiront par entraîner l’arrêt de la consommation de chiens et de l’élevage horrible qui la précède.

A la semaine prochaine!

What a fantastic week! The Lower House of the Dutch parliament has overwhelmingly adopted (by a 116 to 30 majority) my bill to implement a ban on the slaughter of animals without stunning. During three votes by roll call, it became clear that the majority of the House believes that the unnecessary suffering of animals can no longer be justified because of traditions or religion. Below are some of the reactions in the international press: Financial Times, The New York Times, BBC News

We have demonstrated that there is a moral need to ban the slaughter of animals without stunning given the views of independent scientists and the general social consensus in the Netherlands that animals should not be subjected to any unnecessary suffering. Esther and I have worked hard to get to this point. Three long years, together with many colleagues, and we are proud that we have won over such a large majority of the House!

We view the adoption of this bill as a historic milestone in the fight for animal welfare. Our legislative bill has had a considerable impact on society in the Netherlands. And one thing is certain: animal welfare is now permanently on the political agenda of the Netherlands. The next step is to defend the bill in the Upper House – probably this autumn – something I am certainly looking forward to.

This bill follows decades of discussion and research in which religious organizations were involved from the outset. The discussion had already started in the 1970s and in 1995 the government announced that the religious organizations had to make efforts to reduce ritual slaughter without stunning. These years of discussion and research and the resulting positions taken by, for example, authoritative bodies such as the Royal Netherlands Veterinary Association make it clear that Dutch society’s views on the slaughter of animals without stunning have changed irreversibly.

The ban on slaughter without stunning that this legislative bill seeks to implement is entirely compatible with the European Convention on Human Rights. The proportionality between the aim and the means is guaranteed in this bill since this type of legislation is the only effective means of achieving the aim of reducing animal suffering. Relying on self-regulation via covenants is not an option exactly because some of the religious parties involved have the firm conviction that stunning is not desirable. This is why legislation is the only suitable measure.

An important point scored by the Party for the Animals is also the much-heard argument that not only should we focus on how animals meet their end but also on the lives they lead thitherto. That is exactly our argument. The lives of animals should be viewed with compassion and not only from an economic perspective.

Congratulations have been arriving from all over the world and I would like to thank everyone for their congratulations and expressions of support! Esther Ouwehand and I felt extremely encouraged by all the support prior to the debate. There was also much attention from the international press. Earlier this week I discussion with Rabbi Jacobs on BBC radio. It’s unfortunate whenever the discussion is again drawn back to the Second World War.

And I end with good news from South Korea. The Korea Dog Farmers’ Association wanted to organize a festival to promote the consumption of dog meat. Fortunately, animal lovers sparked off a massive protest all across the country, causing the festival to be cancelled. How wonderful of all dog lovers in South Korea to protest against this bizarre ‘delicatessen’! Hopefully this will eventually lead to a complete stop to the consumption of dog meat and the terrible dog breeding industry that supplies the it.

Until next week!