Worldlog Marianne Thieme 17 octobre 2017


17 octobre 2017

Les Pays-Bas ont un nouveau gouvernement depuis la semaine dernière. Celui-ci a entre-temps présenté ses plans sous la forme d’un accord de coalition. Malheureusement, il y a peu de raisons pour organiser une fête. Dans la pratique, les plans signifient que les générations futures doivent résoudre les problèmes climatiques. Par exemple, aucune mesure n’est prise pour s’attaquer à l’un des plus grands pollueurs, l’industrie du bétail. Ceci, alors que des études récentes montrent qu’il est improbable que nous atteignions les objectifs climatiques de Paris sans une réduction significative de la consommation de viande et de produits laitiers.

Les citoyens néerlandais doivent maintenant déjà payer – à travers toutes les subventions directes et indirectes que reçoit l’industrie du bétail du gouvernement – pour la pollution et les autres coûts sociaux que l’industrie du bétail entraîne. Le nouveau cabinet veut encore plus rejeter ces coûts sur les citoyens par le biais d’une augmentation de la TVA, qui fait que les légumes et les fruits deviennent aussi chers que la viande et les produits laitiers. Une mesure totalement irresponsable, étant donné que diverses organisations, des scientifiques et des entrepreneurs – y compris le Fonds mondial pour la nature et les entrepreneurs unis dans la Green Protein Alliance – indiquent que pour rendre la vie sur notre planète durable, il est nécessaire d’amplifier la production et la consommation de plus de produits végétaux.

Rends moins chers les produits durables et sains tels que les légumes et les fruits, et augmente la TVA sur la viande et les produits laitiers. Ainsi, on rend la société plus verte et plus équitable. Avec d’autres partis, nous avons conjugué nos forces pour empêcher l’augmentation de la TVA sur les fruits et les légumes. Dans les semaines à venir, notre parti se mettra au travail et se donnera de la peine pour s’assurer que le nouveau gouvernement prenne véritablement ses responsabilités et fasse tout ce qui soit en son pouvoir pour s’attaquer dès à présent aux problèmes liés au climat, à l’environnement et au bien-être des animaux. À poursuivre!


Usage d’un herbicide

En attendant, notre groupe parlementaire européen donne sur les doigts aux institutions européennes. La semaine dernière a enfin eu lieu l’audition tant attendue des Monsanto Papers au Parlement Européen, notamment en réponse à l’initiative citoyenne européenne contre l’herbicide glyphosate. Le Parti pour les Animaux a fortement fait la critique de l’Autorité européenne de sécurité des aliments, la EFSA. Notre parlementaire européenne Anja Hazekamp a mis en doute l’analyse européenne des risques du glyphosate, et entre autres le professeur Christopher J. Portier (Université de Maastricht) et le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) sont de son côté. Ces experts s’inquiètent du fait que, lors de son évaluation, l’EFSA a ignoré plusieurs études indiquant que le glyphosate est cancérogène. Les Monsanto Papers montrent que l’industrie du poison a payé des scientifiques pour conclure que le glyphosate est sans danger. Il est absurde que le chien de garde alimentaire européen prend ces ‘études’ pour argent comptant et, en conséquence, met en danger des millions de personnes, d’animaux et notre environnement. Nous voulons retirer le glyphosate du marché le plus vite possible.

La dernière fois, j’ai raconté que je donnerais une conférence à Madrid. Cette conférence faisait partie d’une conférence internationale que nous avions organisée avec notre parti-frère espagnol PACMA pour les partis pour les animaux et les organisations de protection des animaux. La salle était complètement comble et j’ai été très chaleureusement accueillie par les Espagnols. Il est bon à voir que les thèmes des droits des animaux, de la nature et de l’environnement sont tellement populaires en Espagne.


Marianne lors de sa conférence à Madrid

Alors que j’ai assisté à des débats merveilleux et inspirants sur la démocratie, sur les droits de l’homme et sur les droits des animaux lors de notre conférence internationale, malheureusement à 613 kilomètres de là, à Barcelone des civils ont été bombardés par des balles en caoutchouc. Seulement parce qu’ils voulaient pacifiquement émettre leur votes. En tant que parti, nous avons exprimé notre dégoût face à la violence excessive dont le gouvernement espagnol a fait usage pour empêcher les citoyens catalans d’exercer leurs droits démocratiques. Un état utilisant la violence pour réprimer la démocratie, soulève la question de savoir si on peut encore l’appeler une démocratie. L’Europe, gardien autoproclamé de la démocratie, ne peut alors pas garder le silence.

Heureusement, il y avait aussi de bonnes nouvelles provenant par exemple du Portugal et de l’Allemagne: dans ces deux pays, nos partis-frères ont remporté de belles victoires électorales. Le Tierschutzpartei allemand a obtenu près de 20.000 votes de plus que lors des élections nationales précédentes, mais il n’a pas su obtenir de siège car l’Allemagne a un seuil de vote élevé (5%). Notre parti-frère portugais Pessoas-Animais-Natureza (PAN) a changé le cours de l’histoire en conquérant des sièges dans 32 municipalités lors des élections municipales au Portugal. Cela signifie que le parti a maintenant un représentant dans 78% des municipalités. Fantastique!

La semaine dernière également, il est devenu clair qu’il y aura un référendum aux Pays-Bas sur une loi sur les services de renseignement et de sécurité, appelée «sleepwet». Par le biais de cette loi, sous le couvert de la lutte contre le terrorisme, de grandes quantités de données aléatoires sont recueillies et fouillées. De cette façon, tout en ayant l’œil sur des personnes innocentes, on dépasse ici une limite. La vie privée nous offre la sécurité et nous protège contre l’état. Lorsque nous renonçons à notre vie privée, nous abandonnons une partie importante de notre sécurité. Voilà pourquoi nous avons soutenu l’initiative de laisser décider les citoyens eux-mêmes de cette loi, sous la forme d’un référendum. L’initiative vient de quelques étudiants qui ont déjà recueilli suffisamment de signatures pour pouvoir organiser un référendum. Félicitations à tous les participants! Une victoire pour la démocratie. Pendant ce temps, nous allons nous battre dans la politique pour faire en sorte que le nouveau gouvernement néerlandais ne mette pas fin à ce genre de référendum, comme ils l’ont annoncé dans l’accord de coalition.

Bonne semaine!

Marianne


Since last week, there is a new government in the Netherlands, which now has presented its plans in the form of a coalition agreement. Unfortunately, there is little cause for celebration. In practice, the agreement means that future generations are going to have to solve the challenges of climate change. For example, no measures are taken to address one of our biggest polluters – the livestock industry. This is despite the fact that recent studies have found that it is highly unlikely that we will reach our Paris climate targets without significantly reducing our meat and dairy.

Dutch citizens are already paying for the pollution and other social costs associated with the livestock industry through various direct and indirect subsidies given to the livestock industry by the government. Now, our new cabinet intends to pass on even more of these costs to citizens by means of a rise in VAT, making fruits and vegetables go up in price as much as meat and dairy products. A measure that is completely irresponsible, since several organisations, scientists and entrepreneurs – including the World Wildlife Fund and the Dutch Green Protein Alliance – have shown us that in order to preserve our planet, we need to start producing and consuming more plant based products.

By reducing the costs of sustainable and healthy products such as fruits and vegetables, and increasing VAT on meat and dairy products, we can create a greener and fairer society. The Party for the Animals has joined forces with other parties in order to prevent the rise in VAT on fruits and vegetables. In the following weeks, our party is going to work very hard to make sure that our new government will truly take responsibility and will make every effort to tackle the problems relating to climate, environment and animal welfare today! To be continued…


Use of herbicide

Meanwhile, our group of the European Parliament is keeping the EU institutions alert. Last week, the long-awaited Monsanto Papers hearing took place at the European Parliament, partly as a result of the European citizens’ initiative against the herbicide glyphosate. The Party for the Animals has severely criticised the European Food Safety Authority (EFSA). Our MEP Anja Hazekamp expressed doubts concerning the EU’s risk assessment of glyphosate, a view that was supported by professor J. Portier of the University of Maastricht and the International Agency for Research on Cancer (IARC). These experts consider it worrying that during its assessment, the EFSA has ignored multiple studies showing that glyphosate is carcinogenic. The Monsanto Papers revealed that the toxic industry paid scientists to affirm the safety of glyphosate. The idea that the European food watchdog has unreservedly accepted these “studies” and has thereby endangered millions of people, animals and the environment, is absurd. Glyphosate should be withdrawn from the market as soon as possible.

In my last Worldlog, I talked about the lecture I was going to give in Madrid. It was part of an international conference organised by the Party for the Animals and Spanish sister party PACMA for other parties for animals and animal welfare organisations. My lecture was sold out and I received a very warm welcome by the Spaniards. It has been rewarding to see that animal rights, nature and the environment are live issues in Spain.


Marianne at her lecture in Madrid

While I was witness to moving and inspiring debates on democracy, human rights and animal rights, 613 kilometres to the east, in Barcelona, the Spanish police was firing rubber bullets at Spanish citizens for peacefully wanting to vote. Our party has expressed its horror at the excessive violence used by the Spanish government to prevent Catalan citizens from exercising their democratic rights. It is questionable whether a nation that uses violence in order to suppress democracy, should still be allowed to call itself a democracy. As a self-proclaimed guardian of democracy, Europa must not remain silent in this case.

Fortunately, there is also good news, for instance from Portugal and Germany: in both countries, our sister parties have made considerable gains in the elections. The German Tierschutzpartei gained nearly 20,000 votes more than in the last general elections, but was unable to gain a seat because of Germany’s high electoral threshold of 5%. Our Portuguese sister party Pessoas-Animais-Natureza (‘PAN’ in short) has made history by gaining seats in 32 different municipalities in Portugal’s municipal elections. This means that the party now has a representative in 78% of all municipalities. A fantastic result!

Last week, it also became clear that the Netherlands will have a referendum on the so-called ‘Sleepwet’ (dragnet law). Under this law, large amounts of random data are collected and searched under the guise of combating terrorism. By monitoring innocent people, a critical boundary is crossed. Privacy ensures our safety and protects us against the state. When we give up our right to privacy, we give up an important part of our safety. That is why we have supported the initiative to let citizens make their own decisions on this law in the form of a referendum. The initiative came from a couple of students, who now have collected enough signatures to force a referendum. My congratulations to all parties involved! A victory for democracy. Meanwhile, our party will fight in politics to prevent the new Dutch cabinet from putting an end to these kinds of referenda, as announced by the cabinet in its coalition agreement.

Enjoy your week!

Marianne