Worldlog Semaine 18 – 2008


2 mai 2008

En ce moment partout dans le monde, aussi aux Pays-Bas, on débat sur les énergies nouvelles et ‘propres’. En dehors de l’énergie éolienne, hydraulique et solaire, il y a également les dites « biocarburants ». Ce sont des carburants venant par exemple de plantes, comme les betteraves sucrières ou le mais. Dans le débat sur l’acceptation des biocarburants la question qui prime est à quelle hauteur ces biocarburants sont en concurrence avec la nourriture, étant donné que souvent ces matières premières végétales sont mangeables. Cette discussion est maintenant d’autant plus d’actualité, vu la crise alimentaire mondiale et les prix élevés des aliments.

C’est une bonne chose que la crise alimentaire mondiale nous secoue et nous réveille. Cependant, il n’est pas justifié que les biocarburants sont vus comme les malfaiteurs qui empêchent aux pauvres de manger et pour lesquelles on déboise les forêts tropicales. Ce ne sont pas les biocarburants qui sont en cause de la crise alimentaire d’ampleur mondiale, mais surtout le secteur du bétail !

Seulement 1% des terres agricoles cultivées dans le monde est utilisé pour les biocarburants. Par contre, 80% des terres cultivées est utilisé pour le bétail! Presque 50% des réserves mondiales de graines disparaissent dans les estomacs des animaux d’élevage. Ainsi 85% des protéines végétales est gaspillé. Car pour un kilo de viande il faut 7 kilos de protéines végétales !

La terre pourrait produire, quand on regarde la quantité des terres agricoles actuelles, suffisamment d’aliments pour nourrir 40 milliards de bouches. Mais, comme disent beaucoup de scientifiques, dans ce cas on devrait nourrir ces bouches avec des légumineuses et des graines, pas avec de la viande.

A part cela, le secteur du bétail émet plus de gaz à effet de serre que l’ensemble du trafic et du secteur des transports. Il s’accapare une grande partie des réserves d’eau douce et est une raison importante de déforestation et de la perte de biodiversité. La quantité gigantesque d’excréments produite par ces milliards d’animaux pollue à grande échelle le sol, l’eau et l’air.

Ce secteur est l’essence du problème auquel le monde se voit confronté en ce moment. On devra réaliser, à niveau mondial, un changement énorme pour rendre notre société plus ‘végétale’, plus respectable des animaux et avec cela, plus sociale et plus durable.

La transition de protéines animales aux protéines végétales est à double tranchant. L’agriculture, par excellence, a des capacités pour livrer des biocarburants extraits de restes de plantes. En Europe encore deux tiers des terres cultivées sont maintenant utilisés pour le secteur du bétail. Il y a donc un potentiel énorme à produire des biocarburants localement sans besoin de déboiser les forêts tropicales et sans compétition avec la production alimentaire. Ainsi, jusqu’à 50% des biocarburants européens peuvent être obtenus. Bien sûr, à condition que des critères de production durable soient appliqués.

Le défi pour résoudre la crise alimentaire mondiale se situe au niveau d’un changement de politique drastique. Ce qui veut dire : ne plus déboiser les forêts tropicales pour la production des biocarburants ou pour la production de fourrage. L’industrie du fourrage doit s’amenuiser de plus en plus et on doit se diriger vers une production d’une alimentation végétale pour les êtres humains. Pour cette production il ne nous faut qu’une fraction des terres actuellement cultivées. De cette façon il reste également de l’espace pour la production des biocarburants à base de plantes.

De plus en plus de personnes mangeant exclusivement de la nourriture végétale. Aux Etats-Unis il y a déjà 7,3 millions de végétariens et 22,8 millions de personnes qui diminuent fortement la consommation de la viande. 11,9 millions de personnes qui mangeant encore de la viande aujourd’hui, disent vouloir devenir végétariens à l’avenir.

Je pense qu’il s’agît d’un tournant très rapide. Comme maintenant le fait de fumer est de plus en plus souvent considéré comme une forme de comportement indésirable, le fait de manger de la viande suivra le même chemin. Un bon nombre de leaders d’opinion comme Paul McCartney donne le bon exemple.

Gandhi aura finalement raison : la terre offre suffisamment pour les besoins de chacun, mais pas pour la convoitise de chacun. Ce message sera entendu par de plus en plus de personnes sur terre, de façon à ce que la politique respectant les animaux et l’environnement gagnera du terrain rapidement.

A la semaine prochaine !

All over the world, including the Netherlands, people are debating the pros and cons of new clean fuels. In addition to wind, water and solar energy, there are the so-called “bio fuels”. These are fuels derived, for example, from plants such as sugar beet and corn. Part of the discussion about the acceptability of bio fuels is the question of whether they compete with food crops since in many cases vegetables grown for fuel could also be consumed as food. This discussion is particularly poignant now there’s a worldwide food crisis accompanied by rocketing food prices.

While it is a good thing that the world food crisis has acted as a wakeup call to all of us, it isn't right that bio fuels are being portrayed as the culprit that is literally taking food out of the mouths of the poor and encouraging the destruction of the rainforests. It is not bio fuels that are the chief cause of the worldwide food crisis, but the cattle-raising industry!

Just 1% of the world’s agricultural land is set aside for bio fuels. 80% of the world’s farmland is used for cattle raising! Nearly 50% of the world’s grain supply ends up in the stomachs of farm animals. This means that 85% of vegetable protein is wasted since each kilo of meat requires 7 kilos of vegetable protein!

With the current area of land used for agriculture, the earth could produce more than enough food to feed 40 billion people. However, as many scientists point out, that would be on condition we all stick to a vegetarian diet of beans and grains.

Furthermore, the cattle-raising industry is responsible for discharging more greenhouse gases into the atmosphere than all the world’s cars, trucks and other means of transportation combined. Cattle raising is also a huge drain on our current supply of fresh water and is a major cause behind deforestation and the loss of diversity. The gigantic quantities of manure produced by the billions of farm animals contaminate on an equally gigantic scale the earth’s soil, water and air.

Here lies the main challenge as we face of these worldwide problems. All over the world, we need to change our societies and lifestyles to make them for vegetable-based, animal friendly and – consequently – more socially and environmentally responsible.

A move from animal-based to vegetable-based proteins will yield further benefits. Agriculture can supply bio fuels from plant residue. Two-thirds of land used for agriculture in Europe is devoted to cattle raising. This means there is a huge potential to produce biomass without the need to cut down rainforests or compete with food crops for arable land. This could produce 50% of Europe’s transportation energy needs although we would first need clearly defined sustainability criteria.

The key to resolving the world food crisis lies in a dramatic shift in policy. In other words: an end to cutting down rainforests for the production of bio fuels and cattle feed. The cattle-feed industry must be cut back and people need to move towards a more vegetable-based diet. A vegetable-based diet would require just a fraction of the area of land used for agriculture today, and there would be land available to produce bio fuels from plant residues.

More and more people are eating a vegetable-based diet. The United States now has 7.3 million vegetarians and 22.8 million people in that country say they follow a largely vegetarian-inclined diet!
11.9 million people who still eat meat say that they would like to go vegetarian in the future.

I think we are witnessing something of a turnaround. Just as smoking is increasing being viewed as an undesirable type of behaviour all over the world, so is the popularity of eating meat steadily losing ground. And many people in the public eye like Paul McCartney are setting a good example:

Gandhi will finally be proved right: the earth can provide for everyone's needs, but not everyone's greed. As more and more people around the world understand this message, animal and environment-friendly politics will keep gaining ground.

Until next week!