Parti pour les Animaux : « Une loi euro­péenne plus forte sur la restau­ration de la nature est d’une impor­tance vitale »


6 septembre 2023

Une majorité du Parlement européen soutient la loi européenne sur la restauration de la nature, la première loi au monde sur la restauration de la nature à l’échelle d’un continent. La loi indispensable a été considérablement affaiblie. Anja Hazekamp, ​​députée européenne du Parti pour les Animaux : « Il dépend désormais de la fermeté des dirigeants européens si la loi deviendra suffisamment stricte pour restaurer réellement la nature gravement endommagée en Europe. Le Parti pour les Animaux se battra pour cela. Une loi plus stricte sur la restauration de la nature garantit un avenir sain pour tous. »

La nature en Europe ne va pas bien. Des reportages alarmants sont à l’ordre du jour. Plus de 80 % des réserves naturelles sont en mauvais état. Un pollinisateur sur trois, comme les abeilles et les papillons, est sur le point de disparaître. La qualité du sol et de l’eau est bien trop mauvaise, ce qui affecte les plantes et les animaux indigènes. La nature a été sacrifiée depuis trop longtemps au profit d’intérêts économiques à court terme.

Après plusieurs tentatives infructueuses pour mettre un terme à la perte de la nature et de la biodiversité, la Commission européenne a proposé en juin 2022 une loi européenne sur la restauration de la nature. Cette loi impose la restauration de la nature dans tous les pays européens. À partir de 2030, les pays membres de l’UE devront introduire des mesures de restauration de la nature pour 20 % de ces zones. D’ici 2050, des mesures de restauration de la nature doivent être prises dans 90 % de toutes les zones gravement endommagées. La loi sur la restauration de la nature doit également améliorer la nature dans les villes à partir de 2030.

Ces derniers mois, le groupe européen du Parti pour les Animaux a déposé plus de 100 propositions pour une loi plus stricte sur la restauration de la nature et a participé à 15 cycles de négociations sur ce projet important. Ainsi, le parti a fait des propositions pour accélérer la restauration de la nature et ne pas attendre 2050 pour la terminer. La députée européenne Hazekamp écrit dans un article d'opinion sur la loi : « La proposition de la Commission européenne n'arrive pas trop tôt. Il reste peu de temps pour assurer un avenir viable. […] Des mesures urgentes pour restaurer les écosystèmes sont nécessaires pour faire face aux conséquences du changement climatique avant qu’il ne soit trop tard, a averti le GIEC l’année dernière.

L’homme ainsi que la nature dépendent largement des abeilles pour polliniser les cultures. Nous avons donc désespérément besoin de l’abeille.

Opposants et désinformations

Les Démocrates-Chrétiens (Parti populaire européen, PPE), le groupe politique le plus important au Parlement européen, ont mené une campagne acharnée contre la loi, soutenus par de grands intérêts commerciaux. Ils ont fait valoir que la loi entraverait la construction de logements et de routes et contrarierait inutilement les agriculteurs. La Commission européenne a rejeté ces arguments en soulignant que la loi constitue une amélioration pour la nature, la qualité de vie et l'approvisionnement alimentaire, ainsi que pour l'économie. Selon la Commission, chaque euro que les pays investissent légalement dans la nature rapporte entre 8 et 38 euros.

Une loi plus stricte est primordiale

Finalement, l’opposition n’a pas été décisive et la loi a été votée, quoique de justesse. 324 députés européens ont voté pour, 312 contre et 12 se sont abstenus. Malheureusement, le Parlement européen a procédé à des édulcorations désastreuses pour faire adopter la loi. Ainsi, l’un des piliers de la loi originale, l’amélioration de la biodiversité sur les terres agricoles, a été totalement supprimé. Un affaiblissement que le Parti pour les Animaux juge très problématique.

Malgré ces affaiblissements, le Parti pour les Animaux est soulagé que cette loi indispensable soit adoptée et devra être mise en œuvre par tous les États membres de l’UE. Il reste à voir dans la pratique quelle est la force de la loi en fin de compte. Lors des négociations finales entre les 27 ministres de l’UE et le Parlement européen, il sera déterminé à quoi ressemblera finalement la loi sur la restauration de la nature. Le Parti pour les Animaux continuera à lutter pour une loi plus stricte, précisément puisque celle-ci est nécessaire pour garantir la sécurité alimentaire et hydrique et pour assurer un avenir sain.