Tournant historique : l’Australie et le Royaume-Uni interdisent le transport d’animaux vivants !
Une victoire historique pour les animaux puisque le Royaume-Uni et l’Australie ont approuvé l’interdiction de l’exportation d’animaux vivants ! Les défenseurs des droits des animaux du monde entier luttent sans relâche depuis des décennies contre l’exportation cruelle d’animaux. Le Parti pour les Animaux néerlandais souhaite remercier tous ceux qui ont participé aux manifestations, ceux qui se sont prononcés, ceux qui se sont battus pour cette interdiction sur la scène politique et ceux qui ont contribué à révéler les horreurs de cette industrie.
L’Australie
L'interdiction australienne entrera en vigueur le 1er mai 2028 et impliquera l'exportation de moutons vivants par bateau. Le gouvernement a mis en place un projet de transition et un programme de soutien de 107 millions de dollars pour les agriculteurs et la chaîne d'approvisionnement. En 2023, l'Australie a exporté 650 717 moutons [1]. Outre les moutons, l'Australie exporte 702 066 autres animaux - principalement des bovins - qui seront malheureusement toujours autorisés. Le Parti pour les Animaux ne souhaite pas que l’UE comble le vide laissé par l’interdiction en Australie.
Le parti australien Animal Justice Party – le parti frère du Parti pour les Animaux – a travaillé en étroite collaboration avec le gouvernement pour obtenir l’interdiction. Ils ont contribué à accroître la pression politique au point que l’exportation d’animaux vivants n’est plus acceptée par la majorité des Australiens.
Animal Justice Party : « Même si nous souhaitons que l'élimination se fasse plus rapidement, nos contributions pour garantir un soutien financier et la certitude autour des dates de transition signifient qu'il n'y a pas de retour en arrière ! Cependant, nous savons que le travail n’est pas encore terminé.
La Grande-Bretagne et l'UE
Quelques jours seulement après l’annonce de l’interdiction australienne, la loi sur le bien-être animal (exportations de bétail) a été adoptée au Royaume-Uni. L’interdiction concerne « le bétail et autres bovins, les chevaux et autres équidés, les moutons, les chèvres, les porcs ou les sangliers » ; par voie maritime et par d'autres moyens de transport. Le parti anglais Animal Welfare Party UK se bat pour cela depuis 2006 et considère cela comme une source d’inspiration selon laquelle la compassion finira par l’emporter.
Les accords post-Brexit excluent toutefois l’Irlande du Nord de l’interdiction, car elle doit se conformer aux règles de libre-échange de l’UE. L'Allemagne et le Luxembourg ont également imposé des restrictions sur l'exportation d'animaux vivants, ne souhaitant pas que les animaux soient exportés vers des pays tiers. Cela souligne l’énorme importance d’une interdiction dans toute l’UE.
Environ 80 % des exportations mondiales d’animaux proviennent (et souvent au sein) des pays de l’UE. Entre 2007 et 2022, les exportations ont triplé [2]. Bien que des réglementations sociales soient en place, elles sont peu ou pas appliquées. Les camions sont trop pleins, de nombreux animaux n’ont ni nourriture ni eau, et le transport illégal s’effectue à des températures élevées. En outre, de nombreux animaux sont exportés vers des pays où les normes de bien-être sont moins strictes.
Police in Slovenian harbour is intimidating us. They fined us and let the animal trucks pass to the vessels without questioning! #bloodyshame #EndLiveExport pic.twitter.com/C2F0QqhjbM
— Anja Hazekamp (@anjahazekamp) August 7, 2018
Anja Hazekamp, députée européenne du Parti pour les Animaux néerlandais, s'est rendue dans les ports et aux frontières de l'UE pour assister aux transports. Au lieu d’infliger une amende aux sociétés de transport pour avoir conduit illégalement des animaux en pleine canicule, elle a été condamnée à une amende par la police pour avoir vérifié la température.
Élan
Il semble y avoir une dynamique partout dans le monde pour agir contre le transport cruel des animaux. L'année dernière, une interdiction est déjà entrée en vigueur en Nouvelle-Zélande (Aotearoa) pour mettre fin aux exportations de poissons vivants destinés à la reproduction. L’exportation destinée à l’abattage était déjà interdite en 2008. Un tribunal brésilien a également décidé que l’exportation ne devait pas être autorisée.
Puissent ces développements étonnants contribuer à inspirer des développements similaires dans le monde entier, afin qu’aucun animal n’ait à endurer cette cruauté !
Sources
[2] agridata.ec.europa.eu/extensions/DashboardSTO/STO_Meat.html